III TYPE
Paris, BnF, 4–5 décembre 2015 zoomRencontres du troisième type Recherche en typographie et épigraphie.
Journées d’étude organisées par la Bibliothèque nationale de France & l’Atelier national de recherche typographique
[extrait du communiqué] Ces journées aborderont des questions liées à la conception et l’encodage de caractères typographiques pour les usages de la recherche. Elles mettront en relation épigraphes, dessinateurs de caractères et éditeurs scientifiques. La typographie occidentale établit une distinction entre les types «latins» et «non-latins»: les premiers couvrent un ensemble de signes relativement réduit, et représentent la grande majorité des caractères produits. Les seconds, moins accessibles, concernent un très grand nombre de signes et de systèmes d’écritures, parfois d’une grande complexité. Au-delà des termes – discutables – de cette distinction, et des enjeux technologiques qu’elle implique, il existe un troisième type de créations typographiques: les caractères pour la recherche scientifique. Systèmes de notations particuliers, glyphes spécifiques, lacunes de transcription… la recherche scientifique a besoin de caractères typographiques, et de solutions techniques pour permettre le partage des connaissances.
Avec Florence Codine (BnF), Thomas Huot-Marchand (ANRT), John Hudson (Tiro Typeworks Ltd), Joel Kalvesmaki (Dumbarton Oaks), Marc Phillips, Marc Smith (École nationale des Chartes), Sarah Kremer (ANRT, ATILF), Morgane Uberti (BnF), Ludovic Trommenschlager (EPHE), Elvire Volk Léonovitch (ANRT), Andreas Stötzner (type designer, MUFI), Alice Savoie (ANRT).
Typographes et épigraphistes ont de longue date eu des préoccupations et des intérêts de recherche communs. Au-delà de leur contenu sémantique, les particularités graphiques des signes (lettres ou symboles) qui composent les inscriptions sont porteuses de sens. Elles fournissent des indications essentielles sur le contexte géographique, chronologique, technique et culturel du texte, et notamment sur la langue et les pratiques d’écriture. Les études sur ces questions n’ont pas manqué ces derniers siècles, mais les nouvelles possibilités offertes à la recherche par le numérique (catalogues et publications en ligne, bases de données, bibliothèques numériques…) font aujourd’hui clairement ressentir le besoin d’outils satisfaisants pour transcrire, publier et analyser ces inscriptions. Le travail sur la conception de caractères typographiques adaptés implique lui-même une analyse de la structure et des caractéristiques du dessin de la lettre et une réflexion sur les stratégies d’encodage constituant en elles-mêmes un travail de recherche collaboratif entre nos deux disciplines.