Après la Guerre américano-philippine (1899–1902), un fascinant système d’écriture appelé Eskaya émerge dans les Visayas centrales, plus précisément dans la province de Bohol, aux Philippines. Il est utilisé pour la représentation de la langue Visayan (Cebuano) de la sous-famille malayo-polynésienne, de la famille austronésienne.

L’alphasyllabaire Eskaya, parmi de nombreuses théories, aurait été récupéré et révélé à Mariano Dahatan (vers 1845–26 février 1950) dans les années 1920. L’auteur original serait le «Papa Pinay», connu comme le premier pape des Philippines, gagnant en popularité dans tout le pays et ses environs, après avoir été «redécouvert» par des conseillers agricoles visitant le village de Taytay, Bohol en 1980. Le système est considéré comme si inhabituel et particulier qu’il a suscité l’intérêt de nombreux journalistes et anthropologues en Asie et en Océanie, étant perçu comme l’indice d’une civilisation non corrompue et libre d’influence étrangère face aux occupations inquisitoriales successives tout au long de l’histoire des Philippines.

N’étant pas actuellement inclus dans le Standard Unicode, les utilisateurs d’accéder à cet alphabet dans les environnements numériques. Dans le cadre du programme The Missing Scripts, ce projet de recherche a pour objectifs de préserver le patrimoine culturel et linguistique de sa communauté, et de favoriser le processus d’apprentissage de cet alphabet, en permettant à ce système d’écriture d’être accessible sur les plateformes et dispositifs numériques contemporains.