Exposer la dyslexie
Sofie Gagelmans zoomDurant des années, les chercheurs et scientifiques ont tenté de formuler une définition claire de la dyslexie. Malheureusement, la grande variabilité des symptômes et des profils des personnes dyslexiques n’a jamais permis de parvenir à un consensus, empêchant de fait la mise en place et le développement d’un traitement standard. Par conséquent, plutôt que de tenter de cerner la dyslexie en lui appliquant une définition précise, il serait sans doute plus utile de clarifier ce que signifie « être dyslexique ».
Nous avons développé l’hypothèse qu’une meilleure compréhension de ce trouble peut s’opérer grâce au développement d’un outil, qui explicite visuellement ce que voit une personne dyslexique lorsque elle essaie de lire un texte. L’outil (une interface en ligne) permet de simuler les différents type de dyslexie ainsi que leur degrés d’interférence. D’autres variables comme la complexité d’un mot, sa taille, et le type de caractère utilisé, peuvent être ajustées. Ce qui signifie que l’outil peut être personnalisé pour coller spécifiquement à la perception de chaque individu, et à son expérience personnelle du trouble. Pour la première fois, il sera possible de pleinement comprendre les difficultés auxquelles les personnes dyslexiques font face dans la vie de tous les jours. Cet objet requiert d’aborder des challenges ambitieux, cependant, quand cela se complique, il aidera à permettre de conceptualiser un projet typographique qui réduira l’impact de la dyslexie. Inévitablement, cet outil aidera à comprendre, conscientiser et ouvrir les portes à des recherches plus poussées qui pourraient révolutionner notre relation à la lecture et à l’écriture.