Le Scriptorium de Toulouse (1967 – 2005), un «Dossier resté sans Suite»
Juliette Flécheux zoomCréé par André Vernette en 1967 au cœur de l’École des Beaux-Arts de Toulouse, le Scriptorium de Toulouse est un atelier de création typographique et calligraphique. L’apprentissage de la lettre y est centré sur l’étude de la paléographie latine. La première promotion formera, entre autres, Bernard Arin, François Boltana et Claude Mediavilla.
Bernard Arin, qui était jusqu’alors l’associé d’André Vernette, reprend la direction de l’atelier en 1982 et oriente l’enseignement vers une approche bien plus calligraphique. L’atelier ferme en 1986 pour raisons politiques et administratives. Néanmoins, Bernard Arin rouvre immédiatement l’atelier, chez lui, à Saint-Martin du Touch jusqu’en 2005.
L’atelier a formé plusieurs générations de graphistes, typographes, calligraphes et graveurs. Mais aussi des pédagogues à travers qui l’enseignement de Bernard Arin se perpétue aujourd’hui en France et à l’étranger.
L’histoire du Scriptorium de Toulouse est devenue secrète et la documentation sur le sujet lacunaire. Comment retrouver les traces de cette histoire ? Comment, à l’échelle d’un livre, un document d’archive peut-il rendre visible et lisible l’Histoire ?
S’appuyant sur des archives publiques et privées, mais aussi sur les témoignages de ceux qui y ont été formés, cette édition polyphonique intitulée « Dossier resté sans Suite » tend à mettre en lumière et à questionner un récit pédagogique riche et fondamental de l’Histoire de la création typographique en France : la pédagogie de Bernard Arin.